Auf Wiedersehen !

Ce matin, nous nous sommes retrouvés avec nos sacs et nos valises, à notre lieu de rendez-vous habituel : le bistrot (la cafétéria, en fait).
Chacun arrive petit à petit.

Puis les correspondants nous accompagnent jusqu'à l'arrêt de bus.
C'est là que nous nous séparons : les élèves allemands ont aujourd'hui des épreuves pour leur Abitur (le bac allemand).
Nous irons donc à la gare tout seuls.
Et c'est tout seuls que nous attendons le moment pour enregistrer nos bagages.
Certains sont d'ailleurs en surpoids.

Une fois dans l'avion, nous attendons une heure sur la piste avant de décoller, en raison d'une grève des contrôleurs aériens français.
On comprend alors mieux les précautions prises lors des réservations des vols. Nous avons ainsi suffisamment de temps pour aller de Roissy à Orly avec la navette.

Du coup, nous n'attendons pas très longtemps après avoir de nouveau enregistré nos bagages à Orly.

Soirée d'au revoir au bistro

Ce soir, c'était le moment des au revoir (en principe, on dit "des adieux", mais je trouve ça trop définitif).
Les familles ont apporté de quoi manger, salades, petits pâtés, etc.
On écoute un peu de musique, mais ce n'est pas vraiment la fête : demain, on reprend l'avion.

Heidelberg

Après une nouvelle fin de semaine en famile, nous voilà partis pour visiter Heidelberg. Située sur le Neckar, c'est une des rares villes allemandes à ne pas avoir été détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Une des explications possibles serait que les chefs militaires américains auraient été auparavant étudiants à Heidelberg.

Partant de la rive du Neckar, nous montons les 315 marches qui nous séparent du château.

Entre autres curiosités, le château abrite d'énormes tonneaux. Ceux-ci étaient destinés à contenir le vin que les paysons de la région donnaient pour payer la dîme aux seigneurs.
Sur la photo ci-dessus, nous voyons un des "petits" tonneaux, qui peut contenir 45000 litres de vin.
Nous sommes également montés sur le plus grand tonneau du monde, d'une contenance de 228000 litres.

Ci-dessus, la cour du château.
Une péniche passe sur le Neckar.

Visite de Francfort

Avant-hier, nous avons visité l'aéroport, aujourd'hui, c'est au tour de la ville, plus précisément de son centre.
Nous y trouvons de nombreux gratte-ciel, comme celui-ci :

Comme le temps est beau (pas de pluie ni trop de vent), nous avons la possibilité de monter sur un de ces immeubles, en l'occurence la "Main Tower", que l'on voit ci-dessous avec une grande antenne rouge et blanche :

En quelques secondes, après un nouveau passage au détecteur de métal (sécurité oblige), nous atteignons le dernier étage de l'édifice. Il faut dire que l'ascenseur est très rapide.
Nous montons encore quelques escaliers pour atteindre le toit proprement dit.

Voici ce que l'on voit à 200 mètres d'altitude.

Nous sommes en fait un gratte-ciel parmi d'autres. La plupart sont les sièges sociaux de banques (Deutsche Bank, Kommerzbank, ...)

On y trouve aussi la banque centrale européenne.
On aperçoit ci-dessous un signe "Euro" géant, qui se trouve devant l'immeuble. Malheureusement, il n'a pas été possible de visiter : les réservations doivent se faire plusieurs mois à l'avance.

Francfort, ce n'est pas seulement du verre et du béton, comme on peut le voir ci-dessous.
Il s'agit de la mairie de la ville.
Toutefois, il ne s'agit pas pour autant d'un vieux bâtiment. La ville a en effet été presque entièrement détruite pendant la seconde guerre mondiale. On a donc reconstruit certains bâtiments à l'identique, tout au moins pour ce qui concerne l'aspect extérieur.

Pour finir, une vue depuis un pont sur la Main, la rivière qui arrose Francfort, puis Rüsselsheim, avant de se jeter dans le Rhin à Mayence.

Visite de l'aéroport de Francfort

Nous prenons le bus puis le train pour arriver à l'aéroport de Francfort.
Nous faisons alors, après laissé nos sacs en consigne, vidé nos poches et être passés au détecteur de métal, la visite en bus.

Il faut dire que l'endroit est immense. Il s'étend sur 20 kilomètres carrés, avec trois pistes et deux terminaux.
Deux des pistes servent à l'atterrissage et au décollage, la troisième uniquement aux décollages. Chaque piste mesure 4 kilomètres de long sur 60 mètres de large.
L'aéroport de Francfort est l'aéroport de rattachement de la compagnie Lufthansa, principale compagnie allemande. Elle y a son siège et ses services de maintenance. Nous avons ainsi vu un hangar pouvant contenir 6 Boeing 747, les plus gros avions de ligne en service actuellement à Francfort (on peut en voir un sur la photo ci-dessous). 50% des vols passant par cet aéroport sont des vols de la Lufthansa.
En 2008, l'aéroport a vu passer plus de 53 millions de passagers, ce qui le place au 18ème rang mondial et au troisième rang européen (derrière Londres Heathrow et Roissy Charles de Gaulle).

On prévoit toutefois d'augmenter la capacité de l'aéroport de 30 millions de passagers en construisant un troisième terminal ainsi qu'une quatrième piste, destinée celle-ci uniquement aux atterrissages des vols régionaux (des avions plus petits que ceux que nous voyons sur les images ici)

On prévoit aussi l'accueil, à partir de cet automne, du plus gros avion de ligne du monde, l'Airbus 380. On peut voir sur la photo ci-dessus qu'on a installé des passerelles sur deux niveaux différents, l'avion étant à étage. On a aussi renforcé le sol à l'endroit où les avions devront se garer : un Boeing 747-400 (le plus gros actuellement) pèse environ 400 tonnes, l'A-380 plus de 500.

Après cette visite impressionnante (on compte 700 décollages et 700 atterrissages par jour), nous nous retrouvons sur la terrasse surplombant les pistes (après un nouveau passage au détecteur de métal).
Mais le temps est toujours aussi frais et pluvieux, si bien que nous ne restons pas si longtemps sur cette terrasse pour nous réfugier à l'intérieur du bâtiment.

Aujourd'hui : Opel

Ce matin, nous nous retrouvons à l'école, avant de prendre le bus pour visiter l'usine Opel de Rüsselsheim. Il s'agit ici de la maison-mère de la marque.

Arrivés à l'usine (en fait, le "forum Opel", qui présente quelques modèles de la marque ainsi que divers souvenirs à acheter), on nous remet un casque audio-sans fil, qui nous permettra de suivre les indications de notre guide : une usine, c'est bruyant.
Nous visitons d'abord un petit musée, qui présente l'histoire de la marque. Adam Opel a commencé par fabriquer des machines à coudres et des vélos. A sa mort, ses fils reprennent l'affaire et construisent les premières automobiles de la marque.

Nous nous déplaçons ensuite en bus, la surface de l'usine équivalant à 350 terrains de football.
Comme on nous montre des processus industriels, il nous est interdit de prendre des photos, de filmer, les informations étant trop sensibles.
Nous pénétrons dans un monde démesuré, avec des presses qui exercent jusqu'à 10000 tonnes de pression sur une feuille de tôle, plus de 18000 employés, un hôpital, une police (attention de ne pas dépasser les limites de vitesse sur le site sous peine de perdre son vrai permis), deux stations de pompiers...
Tout fonctionne en flux tendus, avec 70 quais de chargement pour les camions des sous-traitants, qui apportent les pièces nécessaires au moment voulu (ils ont intérêt, sinon ils payent des amendes énormes auprès d'Opel, à cause des retards dans la production). On nous parle d'un cas extrème où un camion était bloqué sur la route et où, pour éviter de payer, un sous-traitant a préféré faire transporter ses pièces par hélicoptère !
Les chaînes sont fortement robotisées, avec des machines fabriquées en Allemagne et au Japon (à 180000 Euros pièces, on en prend soin).
On travaille au sein d'un groupe de 5 ouvriers (4 ouvriers et leur chef). Si un problème survient au sein du groupe, on tire sur une petite ficelle. Une mélodie propre à ce petit groupe retentit : le chef de groupe à 56 secondes pour intervenir et résoudre le problème, sans quoi la chaîne s'arrête.
Nous avons vu ainsi trois lieux importants dans l'usine : la zone des presses, la tôlerie et l'assemblage.
Dans cette dernière zone, on assiste à la réunion des deux principales parties de la voiture : la carrosserie arrive par en haut, la mécanique est en bas. Quand les deux sont réunies, on parle ici d'un mariage.
Il y a un mariage par minute.
Pour faire une voiture de A à Z, il faut 17 heures.

Une fois les parties "secrètes" visitées, nous sommes passés par le musée de l'usine, où sont présentés des anciens modèles ou des voitures ayant servi de prototypes.
Tous sont fonctionnels, à l'exception de la réplique d'une voiture-fusée ayant servi à établir un record.

Mayence

Hier, les élèves ont passé la journée en cours avec leurs correspondants.
Certains ont participé avec moi-même à un cours de français. Ils se sont fait interviewer par les élèves allemands : il y avait cinq groupes, un par élèves réunionnais.
Pendant ce temps, je finissais de préparer une présentation par diapositives de la Réunion, qui a été montrée ensuite après la pause. Les élèves allemands avaient ce jour-là deux "heures de cours" d'affilée. J'ai mis des guillemets car, ici, une heure de cours dure en réalité 45 minutes.
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Aujourd'hui, il y a Mayence au programme.
Nous nous retrouvons à la gare de Rüsselsheim après un court trajet en bus.

Nous prenons ensuite le train pour Mayence, une première pour certains élèves du groupe.


Puis nous voilà à la patinoire.
Quand on se présente au comptoir pour demander des patins, il faut indiquer une pointure de plus que celle qu'on a habituellement. Si on fait du 41, on demande du 42.

Comme on le voit ci-dessous, ce n'est pas si simple de faire du patin à glace. Heureusement, les correspondantes allemandes, plus habituées, sont là pour aider à ne pas tomber.

Ma collègue s'y met aussi, mais je la soupçonne de préférer le badminton.

Tout se passe bien pendant les cinq premières minutes, jusqu'à ce que Yann tombe.
Comme il a l'habitude de le faire en roller, il met le bras en avant pour tomber sans trop de casse. Mais la main glisse sur la glace et c'est le menton qui frappe la patinoire.
La mâchoire inférieure claque, les dents de dessus sont atteintes.
Yann saigne un peu, il pense s'être cassé deux dents. Mais comme il porte un appareil dans la bouche, rien ne tombe.
L'ambiance est tout de suite refroidie.

En compagnie de sa correspondante, Alena, nous nous rendons à la clinique dentaire.
Nous n'attendons pas très longtemps.
On radiographie Yann sous toutes les coutures, avec des instruments très sophistiqués.
Verdict : son appareil lui a sauvé les dents.
Elles sont seulement déchaussées.
Après une piqûre dans la gencive, on lui repousse les dents dans leur logement et on fixe le tout avec du ciment à son appareil.
Pendant trois semaines, il devra manger de la nourriture molle.
Même si l'accident est regrettable, je suis quand même soulagé que ce ne soit pas plus grave.

Nous rejoignons ensuite le groupe en ville.

Un peu plus tard dans l'après-midi, nous regagnons la gare de Mayence.
En chemin, nous nous arrêtons près des restes d'un théâtre romain.
Il y a eu en effet des garnisons romaines le long du Rhin.
Ce théâtre pouvait accueillir 10000 spectateurs.



Samedi et dimanche se passent en famille.